Plonger dans le bruissement des collines, sans parole, sous le soleil ou la brume des Corbières. Vivre le grand cycle de la nature avec les brebis, les chiens, et les saisons. Participer à la vie du village, sans jugement, parce que la communauté villageoise a du sens. Avoir le regard affuté du passage des animaux sauvages, dans l’aube d’un petit matin au cœur du troupeau. Mener celui-ci sous le regard perçant de l’aigle royal, accompagner l’agnelage, affronter le vent froid des Corbières ou la chaleur étouffante de ses étés… S’endormir épuisée et repartir le lendemain dans cette vibration animale, simple.

Florence Robert a changé de vie. De calligraphe la voici bergère. C’est le même temps suspendu de l’apesanteur…Juste un mouvement avec. Magnifique témoignage de vie, qui ressemble à un roman, tant l’écriture est belle et reflète si bien ces moments suspendus devant la vie, douce et brutale à la fois…

Je n’ai plus envie de parler, après un tel livre !